

pionnières influentes
L'histoire de la musique a aussi été écrite par les femmes
...et ce, malgré des conditions plus que difficiles.
Comment créer lorsque l'on a été niée durant des siècles en tant que sujet ?
Les vocations musicales féminines ont été étouffées. Impossible de se former, de s'exprimer, de se produire, de prendre du temps pour soi. Les impertinentes qui s'y sont aventurées, ont vu leur réputation mise à mal et leurs œuvres dénigrées. L'absence de modèles a entretenu l'idée qu'il était impossible pour une femme de s'engager dans la musique.
Dans la culture populaire, même combat !
Parfois, à la faveur d'un milieu familial plus progressiste, certaines femmes surdouées ont pu accomplir des œuvres de grand talent.
Toutes les musiques quelque soient leur style, vont être pour elles autant de forces motrices qui les accompagneront dans le difficile combat pour leurs droits.
Lil Hardin (1898-1971) est l'exemple de l'abnégation et de l'invisibilité des femmes dans la musique malgré un immense talent.
Enfant prodige du piano, elle a reçu une haute formation musicale, mais comme de nombreux afro-américains sa couleur de peau l'a empêchée de faire carrière dans la musique classique. Très prisée par les musiciens de jazz, elle était connue et expérimentée en composition et direction d'orchestre avant de rencontrer Louis Armstrong.
C'est elle qui a fait advenir le célèbre trompettiste, avec lequel elle restera mariée quelques année, en le poussant à se lancer, en lui composant et arrangeant de nombreux morceaux et en lui organisant des sessions d'enregistrements. Elle rapporte avoir eu l'impression de tenir l'échelle pendant qu'il en gravissait les échelons.
Sur cette vidéo de 1959, on peut apprécier son style à la fois fluide et percussif, mais aussi sa grande complicité avec Mae Barnes dans l'interprétation d'un standard du jazz Heebie Jeebies.
D'autres grands artistes ont joué les œuvres hardinienne, tel Ray Charles, Sidney Bechett, Aretha Franklin, Ringo Starr (Bad Boy), Iggy Pop (King of The Dogs).